Réflexions générales

Les commentaires, cette drogue douce…

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Depuis début novembre, des débats sont lancés toutes les semaines sur le forum de l’Allée des Conteurs, dans le Café littéraire ! (N’hésitez pas à venir participer !)

Le thème du 6 novembre était le suivant :

L’auteur face à la review !

Je vais reprendre ici – et de façon plus construite – la teneur de mon intervention.

Une drogue douce !

Pour être à présent une « vieille » routarde de la publication en ligne, ce qui me frappe le plus à ce jour c’est… le phénomène d’accoutumance aux commentaires. On n’en a jamais assez et quand il n’y en a pas, on stresse et on psychote ! Même quand on a un retard monstre de réponse sur les précédents.

Cela m’angoisse toujours un peu de voir un chapitre publié rester plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans retours. J’ai l’impression que tout le monde a zappé ou décroché… (et parfois c’est le cas, essentiellement du fait de ma lenteur de publication). Du coup, cela peut bloquer ma motivation à mettre la suite (ou autre chose) en ligne. S’il y a probablement des lectures « muettes », le fait de n’avoir aucun moyen de les visualiser ni de connaître l’avis du lecteur « fantôme » ne leur donne pas autant de réalité…

Pour revenir au cœur du sujet, j’éprouve un sentiment de gratitude envers les lecteurs qui commentent. Je place virtuellement les interventions (surtout les plus positives) sous vitrine et je viens périodiquement les admirer ! Car… oui, ces réactions confèrent indéniablement un certain sentiment de reconnaissance qui fait du bien à mon petit cœur et me motive à avancer !

Inversement, un mauvais retour m’a fait stopper un de mes récits pendant plus de deux ans, je suis heureusement un peu plus blindée à présent…

Du moins, j’espère. 😛

Face à un avis négatif…

J’ai l’habitude d’avoir d’assez bons retours. De fait, cela me rend très sensible aux critiques plus négatives, même si elles sont rares. Cela dit, je n’ai jamais eu de commentaires vraiment malveillants… Même si j’en ai reçu qui pouvaient être durs ou de mauvaise foi.

J’avoue malgré tout que certaines choses tendent à m’agacer :

  • les lecteurs qui avouent ne pas aimer le style d’histoires que j’écris et dont les reproches tournent autour de ce critère !
  • ceux qui signalent ce qui tient visiblement de la coquille comme si c’était délibéré !
  • les commentaires « bêta-lecture » ! Si je peux les apprécier de la part de personnes qui aiment sincèrement ce que j’écris et qui le font en toute bienveillance, j’ai beaucoup de mal à les accepter de la part d’inconnus qui se font un devoir de racler toutes les petites coquilles possibles et surtout d’en faire le fond du commentaire… :/ je trouve cela… irrespectueux… 😮
  • les remarques et conseils qui sont droit issues de méthodes du style « comment écrire un best-seller avec les pieds… » 😀 (mais celles-ci me font plutôt rire !)

Dans le cas de mauvaises interprétations, des préjugés  ou d’avis trop personnels pour être objectifs, je n’hésite pas à expliquer et à me justifier. Et j’avoue que même pour des remarques globalement constructive, j’ai tendance à rester sur mes positions même si je ne rejette pas les conseils – disons qu’il me fait le temps de réfléchir.

Cela ne veut pas dire que, si ces remarques sont judicieuses, je ne les accepte pas. Même si je peux me montrer assez butée, j’en arrive, avec un peu de réflexion, à les accepter… mais il faut pour cela que j’aie pu y réfléchir de mon côté. Si c’est étayé et constructif, et qu’il s’ensuit un véritable échange, cela peut-être très enrichissant à divers points de vue.

Parmi les choses qui sont capables de me faire angoisser :

  • les commentaires qui se focalisent à l’extrême sur un mot compliqué, un détail stylistique, un point précis qui dérange… :triste:
  • les mots négatifs, alors qu’il est tout à fait possible de pointer un souci avec un vocabulaire neutre !

La portée des commentaires sur l’oeuvre

Maintenant, est-ce que je suis dépendante des réactions des lecteurs au niveau de l’écriture elle-même ? Vaste débat. Paradoxalement – ou pas, ce sont les retours les plus positifs qui vont me conduire à m’adapter aux remarques de leurs auteurs, en approfondissant les aspects qui plaisent aux lecteurs ou en plaçant un peu de fanservice autour des personnages qu’ils aiment.

Avec quelles attentes ?

Dans l’ensemble, je dois avouer que je suis surtout demandeuse de retours sur la façon dont l’histoire et les personnages sont reçus par le lecteur, ou sur le développement de l’intrigue ; les meilleures critiques à mon sens (positives ou négatives) sont celles qui me donnent cet éclairage, qui me manque vraiment cruellement.

Désolé pour ce billet un peu brouillon ! Et à bientôt pour le bilan de novembre !

5 réflexions au sujet de « Les commentaires, cette drogue douce… »

  1. Chouette article où je me suis beaucoup retrouvée !
    J’avoue réagir un peu comme toi quand je ne reçois pas de commentaires, ça m’angoisse ! Qu’elle soit positive ou négative, la review est très importante donc lecteurs fantômes, manifestez-vous !

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  2. Mouirf… moi aussi je réagissais trop aux commentaires. Maintenant, j’ai remarqué que les commentaires qui me touchent sont ceux qui font échos à des problèmes que j’avais presque identifié sans réussir à mettre le doigt dessus. Dans ce cas je retravaille si je peux encore (parfois il est trop tard). Mais j’ai terriblement besoin de beta lecture et j’ai tendance à confondre commentaires et beta.
    Mais bon, je suis pas accroc aux comm, plus aux likes facebook sur la dernière photo de mon chat. Mais c’est un autre problème! 😃
    Ps. Les methodes à best seller… je ne lancerai pas le débat!

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